Quand meurt  le jour

La clarté expire. Contrairement à la journée qui opprime, cloisonne, étiquète, réduit les personnalités à d’austères professions, l’obscurité accroche uniformes et grades aux patères des entreprises. Âmes à vif, libidos en bataille, on s'exhibe sous la grande cape noire.

Matons trempant leurs plumes dans la lune pâle, insignifiants ronds de cuir en satyres, respectables pères de famille en sadomasochistes, chefs d'entreprise en couches-culottes quémandant le fouet de la maitresse leur enfonçant ses talons aiguille dans les roustons, hétérosexuels assidus fourrant vaillamment bobonne, mornes travailleurs en téléphages insatiables.

Le lourd ventre des nuits, tout en mettant bas cette pulsion globale engrossant les siècles pour mieux les traverser, berce déjà les ouvriers assommés par le martèlement des trois-huit.

Commentaires

30.11 | 16:08

merci anna

10.09 | 13:07

Mince je suis coulrophobe...😉

18.07 | 11:55

J'aime

15.04 | 11:41

Chapeau mec tout y est, dans les moindres détails, une portée littéraire digne ...