Les rescapés
Ils sont marrants courbés boitants
d'avoir vu mourir tant de printemps
ne regarde pas trembler leurs mains
ils le savent et n'y peuvent rien
visages froissés par le temps
aux regards brillant comme avant
Refrain
Il est quatre vingt ans du matin
et c'est déja l'aube de demain
pour les rescapés
les rescapés
arthrose portée par leurs cannes
unique et dernière compagne
rasés de prés l'âme endimanchée
à l'amicale vont ripailler
les dentiers claquent bien affutés
lucien mange de la naphtaline oubliée
à la place de ses fidèles comprimés
carte vermeil sur voie lactée
Refrain
Il est quatre vingt ans du matin
et c'est déja l'aube de demain
pour les rescapés
les rescapés
puis ils rentrent chez eux presque heureux
c'est propre ciré mais ça sent le vieux
souvenirs qui crient on vous tient
musée dont ils sont les gardiens
sur le parquet ils mettent des patins
danseurs échappés de Grévin
le poêle est froid la pendule ne dit plus rien
dans l'fauteuil ils attendent l'aube de demain
il est quatre vingt ans du matin
il est quatre vingt ans du matin
Commentaires
30.11 | 16:08
merci anna
10.09 | 13:07
Mince je suis coulrophobe...😉
18.07 | 11:55
J'aime
15.04 | 11:41
Chapeau mec tout y est, dans les moindres détails, une portée littéraire digne ...