La casse-couille de gauche
Elle évolue dans un microcosme dont elle ne sort jamais, adore Patrice Chéreau et Christine Angot.
Sous des dehors pondérés, réfléchis, exploitant sereinement la consensuelle politique du cœur, elle se pose, lorsque l’assistance lui en laisse l’occasion, au centre des soirées.
Brillant du terne éclat d’une désillusion certaine, elle raconte jusqu’à plus de salive, entre fébriles recherches de briquets et compulsifs allumages de clopes, les gamins, les ennuis de santé, les rapports conflictuels avec sa mère qui l’ont vachement traumatisée.
Par toutes ses préoccupations interposées, elle focalise l’attention pareillement à une petite fille montrant sa jolie robe tachée par tous les tracas de la vie.
Peinturlurée de pathos, elle cause en buvant des hectolitres de café, en roulant cigarette sur cigarette.
On se relaie autour d’elle comme une équipe de soins intensifs afin de supporter son incessant bavardage qui pourrait être fatal à une seule personne.
Elle cause, elle cause, y en a que pour elle. En douce, les autres vont se pieuter.
Elle cause toujours.
Commentaires
30.11 | 16:08
merci anna
10.09 | 13:07
Mince je suis coulrophobe...😉
18.07 | 11:55
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15.04 | 11:41
Chapeau mec tout y est, dans les moindres détails, une portée littéraire digne ...