L'univers virtuel est à l'image de l'humanité, allant de Hitler à Léonard de Vinci.
Sur le net se côtoient le meilleur (mine de renseignements infinie, trésor de connaissances, échanges inépuisables, capillarité cérébrale, tapette à solitude) et le pire.
Notamment des palanquées de frustrés qui se défoulent en insultant immédiatement leur contradicteur à la moindre opposition, en jouant les tyrans de seconde zone maniant qui plus est, l’orthographe comme un gosse de 5 ans, et faisant derrière un écran ce qu’ils n’osent pas faire dans la vie de peur de s’en prendre une.
Internet ou le repaire des béberts ?
Pas seulement ..
Les esthètes moralistes à tous crins fustigeant un sein innocent surgit au détour d’un justaucorps sous prétexte qu’il apparait dans la crudité nue de sa chair pâle sans artifice, sans dentelle, sans caution artistique, sans l’édulcorant visuel supposé le magnifier.
Telle une ligue de vertu, un peloton de moines en rut, ils s’excitent à plusieurs derrière leurs ordinateurs sur le pauvre photographe ahuri de cette inquisition retrouvée. Alors qu’en 1886 Courbet peignit l’Origine du monde avec une précision gynécologique dépourvue de tout halot adoucissant. Près de 150 ans plus tard, des pudibonds anémiés du bulbe défaillent pour un rebond nourricier oblitéré d'une large aréole.
Se prenant au sérieux comme s’ils étaient la réincarnation de Doisneau, Boubat, Sieff, Bischof, Adams, Lartigue réunis en un œil gigantesque à l’acuité surnaturelle, ils se jettent sur chaque cliché offrant quelques défauts avec la revancharde hargne de charognards refoulés n’osant pas même, pour beaucoup, mettre leurs visages en photo, redoutant sans doute que ce soit une offense à l’esthétisme à hauteur de celle qu’ils dénoncent avec une rage révélatrice d’un équilibre psychique des plus précaire.
Voire, d’un engorgement séminal laissant craindre l’explosion testiculaire susceptible d’atomiser cette école Louis Lumière en panne d’électricité humaniste.
Les gens méchants sont toujours malheureux.
Quand les gigas-octets sont au service de la féodalité la plus sombre.
Sans oublier les commères de bas étage, chefaillons du néant, aboyeurs de caniveau numérique,trouble-fête, refoulés d’envergure, nécrosés d’ennui qui se mêlent de toutes les discussions plus ou moins animées réunissant deux locuteurs, s’immiscent en chaque algarade accouplant des contradicteurs et répondent à la place de l’un deux comme si leur vie en dépendait alors que dans le réel, ils évitent soigneusement la querelle inopinée éclatant devant eux dans un lieu public.
Eh oui, Internet ou le courage des lâches !!!!
Patricia Rezé-Rébulard 08.03.2022 10:30
Super bien écrit, décrit, cette sensation d'être invincible devant un écran d'ordinateur et, de ce fait, tout se permettre. Et, à coté de cela, le net a du bon.
christian 15.12.2015 20:08
sourire
merci noel marie
c gentil à toi
Noel Marielle 15.12.2015 18:54
Un engorgement séminal laissant craindre l’explosion testiculaire!!!! J'adore cette image!
J'adore vous lire!
Commentaires
30.11 | 16:08
merci anna
10.09 | 13:07
Mince je suis coulrophobe...😉
18.07 | 11:55
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15.04 | 11:41
Chapeau mec tout y est, dans les moindres détails, une portée littéraire digne ...